Actuellement 2 équipes de cinq filles, réparties en 3ème 1 et 3ème 3 travaillent sur un projet en relation avec Aurore Zalouk-Vergnoux, Professeure à Nantes université au sein de l’Institut des Substances et Organismes de la Mer (ISOMer). Elles ont pour objectif de réaliser une étude et éventuellement une réalisation d’un dispositif, par reconnaissance d’images, permettant de compter le nombre fois où une moule s’ouvre et se ferme au cours d’une période déterminée. Pourquoi cette démarche ?
Pour permettre aux élèves de connaître le contexte de cette proposition, la marraine scientifique du collège a invité les élèves accompagnées de leur professeur Stéphane Hillion à visiter l’ISOMer situé près de la faculté des Sciences et Techniques de Nantes. Sur place les élèves ont été accueillies par Paul Déléris, enseignant-chercheur, qui nous a présenté le rôle et les différentes fonctions de l’institut. Ensuite deux doctorantes, Colleen Guinle et Jade Mogeon, nous ont présenté à tour de rôle leur sujet de recherche. Colleen réalise une thèse qui vise notamment à déterminer l’impact des PFAS sur l’environnement marin et Jade de son coté étudie l’impact de la pêche à pied estivale sur les palourdes.
La visite a été de courte durée, mais très enrichissante. Les élèves ont pu comprendre l’utilité du projet. Colleen a expliqué aux élèves que la moule est une espèce sentinelle qui permet aux chercheurs d’étudier l’impact du réchauffement climatique ou de polluants comme les PFAS sur les organismes marins.
Dans un environnement changeant, ce dispositif permettra de faciliter l’étude de l’état de santé de cet organisme bivalve. En effet, pour respirer et se nourrir une moule a besoin d’ouvrir et fermer sa coquille régulièrement.
Les substances connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques aux propriétés très diverses. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs. Les substances PFAS sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc. 1
Ces substances chimiques ne se dégradent pas dans l’environnement, elles peuvent se diffuser dans l’air, dans l’eau des rivières, des fleuves et le littoral marin. Elles peuvent provoquer chez l’être humain, après une longue période d’exposition, une augmentation du taux de cholestérol ou différents types de cancers ou encore des problèmes de fertilité. …
A l’issu de leur projet, les élèves devront préparer une vidéo qui sera présenté au concours
« Yes we code ». Dans leur démarche, elles sont accompagnées par deux professeurs de Sciences et Vie de la Terre Marie Billy et Céline Hervé et leur professeur de Technologie Stéphane Hillion.
Cette démarche est une expérience enrichissante tant pour les chercheurs que pour les jeunes impliquées. Les élèves, enthousiastes à l’idée d’apprendre et de participer à un projet scientifique travaillent sur un projet concret. Pour les chercheurs, cela peut permettre de partager leur passion pour la science, de susciter la curiosité et pourquoi pas d’inspirer les jeunes filles à s’intéresser davantage aux domaines scientifiques.
https://www.ecologie.gouv.fr/plan-daction-ministeriel-sur-pfas